Suite au mouvement des gilets jaunes, Macron a proposé que les entreprises versent une prime non fiscalisée à leurs employés.
Tout le monde est gagnant : les entreprises ne paient pas de charges sociales et peuvent déduire la prime de leurs bénéfices. Les salariés augmentent leur pouvoir d’achat sans augmenter leurs impôts.
Je demanderai à tous les employeurs qui le peuvent de verser une prime de fin d’année à leurs employés. Et cette prime n’aura à acquitter ni impôt, ni charge
Emmanuel Macron
Les conditions d’application de cette prime sont relativement simples :
- La prime ne doit pas excéder 1000 euros net
- Elle ne peut être versée aux salariés touchant plus de 3 smics, soit 3532 euros net.
- Elle peut être versée sans consultation par l’employeur jusqu’au 31 janvier, ou en négociant avec les représentants syndicaux jusqu’au 31 mars
Alors pourquoi pas nous ?
Personne n’a entendu parler de négociations avec la direction sur un versement de primes en fin d’année. Aucun compte rendu de réunion (à ce jour) n’a évoqué ce sujet.
Pourtant la direction était d’accord pour accorder cette prime. Comme mentionné ci-dessus, c’était tout bénéfique pour eux : faire plaisir aux salariés sans payer de charges supplémentaires.
Mais des représentants du personnel se sont opposés à cette prime.
L’une des raisons évoquées est que l’ensemble des salariés n’étaient pas concernés. Effectivement, les “gros” salaires (plus de 3 fois le smic) ne peuvent pas bénéficier de cette mesure.
Une autre des raisons évoquées par une organisation syndicale était une “double sanction” pour les salariés ne bénéficiant pas de la prime. Ils n’auraient d’une part pas pu bénéficier de la prime et d’autre part, cet argent distribué aux plus petits salaires de l’entreprise aurait été redistribué en moins sur la participation… Participation qui est pour rappel, redistribuée uniquement au variable chez Stago.
Pourtant, le but de cette prime était de permettre aux plus petits salaires de finir l’année de façon plus confortable.
On ne peut pas s’attendre à ce que des personnes qui touchent plus de 3 fois le smic, acceptent de “perdre” de l’argent au profit de salariés moins bien rémunérés.
Peut-être ont-ils de bons arguments pour refuser cette prime qui aurait été versée à environ 75% des salariés de Stago.
Toujours est-il que le choix n’a pas été laissé aux salariés. Et que la décision ne s’est pas faite en toute transparence lors des NAO.
Il aurait été facile de faire un sondage rapide auprès des salariés pour savoir s’ils préféraient une prime de 1000 euros ou une petite augmentation de salaires (augmentation au mérite qui n’est pas garantie non plus à l’ensemble des salariés).
Il aurait été honnête d’envoyer un communiqué pour expliquer les raisons de tel ou tel choix.
Mais rien de tout cela n’a été fait.
Il n’est pas trop tard : la prime peut encore être versée avec un accord d’entreprise jusqu’au 31 mars.