Déconfinement Covid-19 – phase 2

Le déconfinement est entré dans une nouvelle phase depuis le 2 juin. Stago a modifié certaines mesures prises envers les salariés.

Chômage partiel

Jusqu’à présent, Stago payait le complément de salaire de chaque salarié en chômage partiel pour qu’il ait 100% de son salaire net. L’État prenait alors en charge 84% du salaire net.

Depuis le 2 juin, l’État a décidé de diminuer son indemnisation de chômage partiel. Désormais, il ne prend plus en charge que 70% du salaire net et les entreprises doivent assumer les 14% restants. Stago, qui maintenait jusqu’à présent les salaires à 100% sans que la loi ne l’y oblige, a changé également sa politique envers le chômage partiel.

Chômage partiel dû à l’organisation du travail par Stago

Certains services vont continuer à faire du chômage partiel après le 2 juin. Pour certains services (Taverny), l’alternance entre les équipes a été mise en place : par exemple, 1 semaine, l’équipe A travaille pendant que l’équipe B est en chômage partiel. La semaine suivante, c’est l’inverse.

Si le chômage partiel est dû à l’organisation du travail décidé par Stago, le salarié aura alors 100% de son salaire net.

Chômage partiel pour garde d’enfants, et certificat d’isolement

Lorsque le salarié doit garder ses enfants, pour cause de fermeture d’écoles ou manque de places, il peut bénéficier du chômage partiel. Pour cela, il lui faudra fournir une attestation.

De même, si lui ou un proche est considéré comme une personne vulnérable, il est recommandé de rester chez soi. Le médecin traitant délivre un certificat d’isolement qui justifie de cette mesure. Si le salarié est éligible au télétravail et que l’organisation du service le permet, il pourra télétravailler. Sinon, il sera en chômage partiel.

Pour ces cas, Stago a réduit le complément de salaire versé au salarié. Désormais, le salarié ne sera plus payé que 84% du salaire net, l’État prenant en charge 70% et Stago les 14% restants, conformément à la volonté du gouvernement.

Télétravail

Jusqu’à présent, Stago avait suivi plus ou moins les recommandations du gouvernement sur le télétravail. Pendant le confinement, toutes les personnes susceptibles de faire du télétravail et même celles non éligibles ont pu rester à domicile, et ne venir sur site qu’exceptionnellement.

Depuis le déconfinement, la reprise sur site avait été amorcée dans certains services en conformité avec les besoins des projets. Mais depuis le 2 juin, le télétravail est désormais plafonné à 5 jours maximum pour 2 semaines de travail. Cela sera valable jusqu’au 10 juillet.

Cette décision a été prise avant même le discours du gouvernement sur la phase 2 du déconfinement, et va à l’encontre des demandes gouvernementales.

 Beaucoup de nos concitoyens se sont mis (…) au télétravail, beaucoup peuvent le faire, beaucoup ont pu profiter de cette possibilité. Il va falloir que ce télétravail se poursuive dans toute la mesure du possible.

Edouard Philippe, le 27 mai

Les raisons avancées par la Direction

  • Cadrer le retour à la normale : le confinement est terminé, l’activité doit reprendre. Le contrat de travail prévoit que les salariés soient sur site, et pas à leur domicile
  • Recréer du lien social entre les équipes
  • Le télétravail n’est pas efficace partout. “Il faut retourner travailler”. Ceux qui ont télétravaillé à 100% apprécieront cette valorisation de leur travail.

Questions/Réponses avec la Direction

Pourquoi passer brusquement de 100% de télétravail à 50% ?

La reprise du travail doit être progressive, jusqu’à retrouver une situation normale. Une souplesse dans l’application du télétravail est permise jusqu’au 15 juin, selon la situation personnelle du salarié.

Les mesures sanitaires mises en place ne pourront pas être respectées et en particulier les 4m² de surface résiduel par salarié.

Si les 4m² ne sont pas possibles, il faudra rendre obligatoire le port du masque dans les bureaux concernés. Stago a pris toutes les mesures nécessaires, dans le respect des mesures barrières.

Un relâchement est constatée depuis le début du déconfinement sur le respect des mesures barrières. Est ce que faire revenir autant de monde est une bonne idée ?

Chacun est responsable de sa santé et de celle des autres. Des mesures sont prises, à chacun de les respecter.

Et la garde d’enfants pendant le télétravail ?

La Direction a décidé de restreindre la possibilité de télétravail et garde d’enfants. Néanmoins, chaque cas étant différent, il faut voir avec son MRH et son manager si sa situation personnelle est compatible avec le télétravail.

Que faire si on ne veut pas revenir sur site ?

Si vous êtes une personne vulnérable, ou qu’un de vos proches l’ait, il faut se procurer un certificat d’isolement auprès de votre médecin traitant. Si votre travail et l’organisation du service le permettent, vous pourrez rester en télétravail.

Sinon, vous n’avez pas le choix. De retour sur site, si vous constatez des manquements aux règles sanitaires, vous pouvez contacter le CSSCT ou la cellule HSE, pour qu’ils vous aident à trouver une solution.

Notre avis

Il n’y a pas de raison valable à passer de 100% de télétravail à 50% aussi brutalement. Cette décision n’est pas comprise ni suffisamment motivée. Elle est certainement issue de la défiance de certains vis-à-vis du télétravail, et ce, depuis la mise en place de l’accord.

Les salariés en télétravail dès le début ont su faire preuve de souplesse et de flexibilité pour maintenir une partie de l’activité de l’entreprise pendant le confinement. Certains en garde d’enfants ont également pris sur eux pour assurer avec courage à la fois leur travail de parents mais aussi celui de salarié Stago.

Que cet engagement soit aujourd’hui pointé du doigt et d’une certaine manière qu’il soit dénigré est regrettable. Mais on parle surtout aujourd’hui de la santé des salariés. L’entreprise a fait le pari d’une circulation du virus plus faible qu’au début du confinement, et mise sur cela pour faire revenir le plus de monde possible. Et tant pis pour la bienveillance et la flexibilité.